Et voilà pour cette année ma 2e et dernière journée au festival d'Avignon avec pas moins de 6 pièces !
La femme qui frappe de Victor Haïm par Marianne Soumoy :
Pour bien commencer la journée marathon, rien de telle qu'une belle comédie.
Une dactylo doit frapper un manuscrit interminable. Elle accomplit son travail consciencieusement mais elle a un doute sur la présence d'une virgule et prend son courage à deux mains pour appeler
l'auteur... Et le délire peut commencer !
C'est un vrai régal. L'actrice est vraiment excellente, un jeu convainquant et hilarant. Seule en scène elle impose sa présence et son univers.
On sourit, on rit, et on a un peu pitié d'elle face à la montagne de travail qui grossit à vue d'œil. Mais la femme qui frappe a du caractère et pourrait bien frapper autre chose que sa machine à
écrire.
Je recommande donc, on a passé un bon moment.
Le MySpace de l'actrice ici : http://www.myspace.com/mariannesoumoy
Carton plein de Serge Valetti par la compagnie L'heure du loup : 
Alors là, que dire... il en fallait un, le voilà : le bide total !
C'est la première fois que je quitte un spectacle avant la fin, mais j'étais tellement mal à l'aise de voir les deux comédiens embourbés dans leur spectacle raté, pas drôle, pas mis en scène, que
je n'ai pu tenir que 50mn... On était 12 spectateurs au début, il en restai 7 quand je suis parti... C'est tout dire.
Je ne sais pas quoi ajouter, à part qu'on sentait chez les comédiens eux-même qu'ils n'étaient pas à l'aise, pas dedans. Rien ne fonctionnait, ça tombait à plat à chaque fois...
On peut faire des choses formidables avec le théâtre de l'absurde, mais on peut aussi tout rater et passer complètement à côté.
Agatha de Marguerite Duras par Sarah Mesguich, William Mesguich et Charlotte Popon:
Bon alors là pas de transition, on passe du mauvais au théâtre pro.
En scène, un frère et une sœur dans la villa familiale en bord de mer. La villa s'appelle Agatha, nom qui est aussi donné à la sœur. Ces deux là s'aiment, amour interdit ? Ils se quittent, se
rappellent... C'est du Duras.
Autant le dire je ne connais pas du tout l'œuvre de Marguerite Duras à part à travers de la parodie. C'est une écriture quand même assez austère, du théâtre d'initié de mon point de vue.
Mais c'est tellement bien joué et surtout tellement bien mis en scène ! Quel esthétisme incroyable, que de trouvaille. Le metteur en scène, Daniel Mesguich, père des deux acteurs, a en plus
choisi de créer un double d'Agatha à travers une 3e actrice et un jeu de miroir totalement réussi
Il paraît que les adeptes de Duras n'aiment pas cette mise en scène qui fait de l'ombre au texte de l'écrivaine... Pour ma part j'ai trouvé le tout très pro et réussi.
Hugoffenbach par la comagnie la Lune
et l'Océan : 
Une belle surprise maintenant.
Voici un spectacle théâtrale et musical basé sur les textes de Victor Hugo et les chansons de Jacques Offenbach. J'ai eu un peu peur par rapport au spectacle de l'année dernière que je n'avais
pas du tout aimé, Mon alter Hugo.
Là rien à voir, c'est joué juste, et c'est très très drôle !
Un petit homme devient président de la république, il fait des promesses mais.... finit par s'accaparer tous les pouvoir, museler la presse, débaucher l'opposition... Cet homme c'est bien-sûr....
Napoléon !
Vous pensiez à quelqu'un d'autre de plus contemporain ?... La compagnie aussi je vous rassure. Tout en subtilité, on évoque le présent à travers le second empire et ces deux artistes. C'est
vraiment bien joué, bien chanté, bien ficelé, à voir !
le Facebook de la compagnie : http://www.facebook.com/pages/Cie-la-Lune-et-lOcean/248893464323
Rouge ! de Camilo Pellegrini par la cie
Mélodrames :
Du délire flamboyant maintenant.
C'est l'histoire... une histoire que tout le monde connait... celle du petit chaperon rouge !
Bon, c'est un petit chaperon rouge revisité, il vit au Brésil et sa grand-mère est une vedette de la télévision !
Le parti pris ici, c'est le délire, le trash, le kitsch, le sur-jeu... et ça marche. On rit vraiment de bon cœur, les acteurs s'en donnent à cœur joie et nous on se régale. A voir vraiment.
le Facebook de la cie : http://www.facebook.com/pages/Cie-Melodrames/100921053289281
Shhh de A. Gomez Rosales par les Los Figaros : 
On termine en beauté et toujours en délire.
Sommes-nous en 1984, dans l'univers de Georges Orwell ? En tout cas il faut faire une démarche administrative et recevoir 6 justificatifs de couleurs si on veut pouvoir engager la conversation
avec une fille dans la rue ! Il y a des caméras un peu partout même chez vous. La monnaie est le cookie...
Bon j'arrête là, impossible de décrire ce qui se passe dans cette pièce, il faut la voir. La fraicheur et la folie du spectacle sont à l'image du titre, de la jeunesse et du talent de ses
acteurs.
Il y a plein de trouvailles scénographiques, plein de clins d'oeil et de références, on s'amuse avec les acteurs, on les suit dans leur univers et on rit. Bravo.
Le myspace de la pièce : http://www.myspace.com/shhhlapiece
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